A l’occasion des jeux internationaux de la jeunesse, Écolo à Djibouti a participé au côté de l’association sportive du Lycée Français à Djibouti à une journée de nettoyage de lycée et de la plage, le 26 avril 2022.
Les lycéens ont d’abord commencé la journée par le nettoyage de la cour de leur lycée avant de s’attaquer aux déchets de la plage. Bravo et encore merci au petit monde qui s’est retrouvé avec bonne humeur malgré la chaleur.
Pour célébrer le 8 mars, la journée des droits des Femmes, Ecolo à Djibouti met à l’honneur les femmes de l’ombre, celles que l’on croise au quotidien et dont on ne parle jamais.
Il est 21h du soir. Depuis la route de Venise, plusieurs silhouettes se distinguent. Une dizaine de femmes sont en pleine activité sur le côté de la route, depuis déjà quelques heures. Elles sont employées à l‘Office de la voirie de Djibouti (OVD). Mais contrairement à leurs collègues masculins, elles ne conduisent pas une benne, elles n’y déversent pas non plus les poubelles mais leur métier appartient au même monde du nettoyage : elles sont balayeuses de rue.
Elles font partie de la nouvelle cohorte d’agents de nettoiement venue renforcer les rangs du personnel technique depuis 2009 à Djibouti. Balais brosse en mains, munies de leur combinaison orange fluo, de gants et d’un masque, les balayeuses de rue arpentent une bonne quinzaine de kilomètres par jour. Sur le terrain, elles interviennent en équipe et toujours sous la responsabilité d’un encadrant chef d’équipe. 6 jours sur 7, elles sillonnent les rues, selon un itinéraire précis, pour débarrasser les souillures des habitants, des commerçants et des restaurateurs Djiboutiens.
Et l’histoire derrière la création de cette brigade féminine de la propreté est encore plus hallucinante. Nous sommes en novembre 2006 et Djibouti-ville s’apprête à abriter durant deux semaines le 11ème Sommet des chefs d’États et de gouvernement du COMESA. Près de 300 agents techniques – femmes sont alors embauchées très rapidement par les services de la voirie. Elles donnent un grand coup de balai sur les grands axes de la ville et se chargent de maintenir les rues de l’agglomération propres pendant toute la durée de l’événement.
Et leur travail plait. Beaucoup. La ville respire après leurs passages quotidiens. Les allées et les trottoirs, habituellement jonchés de sacs plastiques, cartons, papiers, sont désormais propres. Ce qui ne devait durer que quelques jours, se transforma alors en un vrai emploi. En effet, les 300 femmes intègrent officiellement les services de la voirie de Djibouti en 2009, grâce notamment à un coup de pouce du gouvernement.
Une nettoyeuse de rue en plein travail
Un métier difficile
Lorsque les rues ne sont pas balayées, les débris et les ordures peuvent s’accumuler à une vitesse alarmante, soulignant la nécessité d’un balayage régulier des rues. Mais si les métiers de la propreté constituent un maillon essentiel dans la bonne gestion de nos villes, leur pénibilité est souvent sous-estimée.
En effet, pour être balayeuse de rue à Djibouti il faut être solide, c’est physique, très physique. Au quotidien, les horaires souvent décalés sont éprouvants. Les balayeuses de rue commencent tôt le matin ou finissent tard le soir. Elles arpentent les rues pendant plusieurs heures, tout en maniant le balai principalement à la seule force des parties supérieures du corps. Terriblement efficaces, les sacs poubelles remplis entreposés sur le côté de la route en attente du camion-benne sont seuls témoins de leur passage. Le rythme des tournées, les gestes répétitifs, la circulation routière et le travail de nuit rendent physique et pénible le travail surtout à la fin de la tournée lorsque des dizaines de kilomètres ont été parcourus à pied.
Difficile par nature, le métier de balayeuse de rue l’est encore plus pendant l’été. Les visages dissimulés sous leur voile pour se protéger du soleil et des nuages de poussière, elles continuent leur travail sous les températures caniculaires.
Mais cela n’empêche pas ces femmes-courages d’effectuer la même tâche fastidieuse tous les jours. Malgré les préjugés, elles ont réussi à se frayer un chemin dans le secteur quasi exclusivement masculin de la propreté urbaine alors même qu’elles sont largement majoritaires dans le secteur du nettoyage domestique à Djibouti.
Invisibles pour beaucoup
Rares sont celles qui ont choisi ce métier par vocation. Ces travailleuses des déchets sont avant tout des personnes issues des milieux populaires. Leur recrutement s’est d’ailleurs fait dans le cadre d’un dispositif d’insertion sociale du gouvernement. L’initiative appuyée par des structures associatives féminines Djiboutiennes, visait à accompagner les femmes en situation de précarité vers l’emploi.
Main-d’œuvre non qualifiée, le salaire d’une balayeuse de rue a tendance à être bas face à l’étendue de leurs labeurs exténuantes. Et si elles ont beau être endurcies à l’odeur que dégagent les ordures et aux exigences physiques que requiert leur emploi, elles n’en rêvent pas moins d’avoir un poste valorisé socialement. Car si nous côtoyons tous régulièrement ces femmes, nous sommes loin de mesurer l’importance de leur action pour vivre dans une ville propre.
Les balayeuses, elles aussi savent aussi que leur métier est déconsidéré par la plupart des Djiboutiens. Les gens ne les regardent pas, ne leur disent pas bonjour. Comme une impression qu’elles font partie du mobilier urbain. Une indifférence généralisée qui vire parfois à l’incivilité avec des passants qui jettent leurs mégots et leurs emballages aux pieds de ces femmes, alors même qu’elles sont en plein travail. Des incivilités qui ont de quoi révolter !
Il est donc impératif que les mentalités changent et que les Djiboutiens fassent preuve davantage de civisme. Car si on dit que Djibouti est sale, elle ne se salit pas toute seule ! La loi doit également devenir plus stricte contre les auteurs d’incivilités. Ce serait le meilleur hommage à toutes ces femmes qui maintiennent notre ville propre pour qu’on y vive mieux tous ensemble.
Le requin-baleine possède jusqu’à 300 rangées de dents. Mais nul besoin de s’inquiéter ! Malgré sa taille imposante, il est pacifique et inoffensif pour l’Homme.
Un géant inoffensif
Chaque année, la baie de Ghoubet à Djibouti, est le théâtre d’un spectacle hors du commun. Abandonnant leur zone d’alimentation habituelle, les requins-baleines migrent pour les eaux chaudes de Djibouti qu’ils affectionnent particulièrement. De novembre à janvier, on observe ainsi, ces géants des mers qui viennent se nourrir du plancton qu’ils trouvent en forte concentration à l’extrémité ouest du golfe de Tadjourah.
Malgré leur nom déconcertant, ce ne sont PAS des baleines. Le requin-baleine (Rhincodon typus), qui est juste le plus gros requin qui existe ! Il est surnommé ainsi en raison de sa taille imposante et de ces comportements alimentaires proches de ceux la baleine. Plus gros poisson vivant sur Terre, les grands adultes mesurent généralement entre 10 et 12 mètres de long, mais ont été enregistrés à une longueur maximale d’environ 18 mètres pour un poids de 30 tonnes. . Ce sont plutôt des individus juvéniles que l’on retrouve dans le golfe de Tadjourah à Djibouti, dont la taille varie de 3 à 8 mètres.
Le requin-baleine ne partage pas que son nom avec les baleines et suit également le même régime alimentaire. La gueule grande ouverte, il aspire d’énormes quantités d’eau qu’il rejette par les branchies, tout en retenant plancton, d’algues, petits crustacés et autres petits poissons à la manière de la baleine bleue. Il peut avaler comme ça jusqu’à 1 tonne de plancton par jour.
Une espèce encore méconnue et …menacée
Si on connait bien son alimentation, les comportements reproductifs du requin-baleine est encore mal connue. On sait que c’est une espèce ovovivipare car il produit des œufs qui se développent au sein de son utérus avant de s’y extraire. Mais malgré les recherches menées sur ce gros poisson, aucun site de reproduction n’a pu être identifié de façon concluante. On estime par ailleurs, que leur durée de vie pourrait atteindre 100 ans.
Dans le golfe de Tadjourah, une association française “MEGAPTERA” étudie l’espèce depuis 2004 et tente de récupérer des données sur leur comportement à l’aide de balises taggués sur les requins-baleines.
Le saviez-vous ? La répartition des points blancs que l’on peut apercevoir sur la globalité de son dos joue le rôle de carte d’identité pour chaque requin, chacun ayant un dessin unique. C’est en quelque sorte l’équivalent de l’empreinte digitale d’un humain.
Une population en déclin
Si le requin-baleine ne connaît quasiment aucun prédateur naturel dans son milieu, il fait aujourd’hui face à des menaces telles que la surpêche, la pollution marine, la réduction de son habitat ou encore le tourisme non responsable. A Djibouti, l’espèce est peu connue et ne représente aucun intérêt pour les pécheurs contrairement à certains pays comme la Chine où le commerce de la chair et des ailerons du requin-baleine est pratique courante.
Comme la plupart des espèces marines, le requin baleine est directement menacé par la pollution des mers et des océans. En ouvrant grand la bouche pour filtrer l’eau de mer et se nourrir, le requin baleine a tendance à ingérer une large quantité de déchets, plastiques notamment. Une autre preuve des dangers issus de la mal gestion des déchets.
A Djibouti, il n y’a pas encore de tourisme de masse mais des efforts sont faits pour la protection du requin-baleine. Une Aire Marine Protégée a été mise en place à Arta par l’Office National de Tourisme en collaboration avec le ministère de l’Environnement de Djibouti, afin de les préserver au mieux contre les flux de touristes étrangers et les hélices des bateaux de pêcheurs qui leurs sont souvent fatales.
Par ailleurs, il est capital de former les élèves à Djibouti aux enjeux de la biodiversité et à leurs interdépendances, des sujets qui sont rarement abordés sur les bancs de l’école. L’idée étant qu’ils en apprennent plus par exemple sur les requins-baleines, les dangers qui pèsent sur eux et comment ils pourront contribuer à les protéger. Une meilleure connaissance de la biodiversité marine de leur pays permettra une appropriation plus importante et, à long terme, une meilleure préservation de ce écosystème déjà fragilisé.
En danger d’extinction, le requin baleine est sous le statut d’espèce protégée. Il est ainsi illégal de déranger, toucher, nourrir, blesser ou de le pêcher.
Nager avec les requins-baleines à Djibouti est peut-être une expérience unique, il vous faudra néanmoins prendre toutes les précautions afin de ne pas les blesser ou les déranger. Pour en savoir, découvrez le guide de l’Office de Tourisme Djibouti, sur l’essentiel à savoir après une rencontre avec un requin-baleine.
Des jardins et des balcons fleuris à Djibouti ?! Impossible me diriez-vous ? C’est aussi ce que je pensais jusqu’à ce que je découvre la page Facebook “Jardiniers amateurs à Djibouti”. Que ce soit pour le plaisir ou pour s’en nourrir, ces jardiniers ont placé l’amour de la nature au cœur de leur vie. Rencontre avec Ifrah et Choukri, deux passionnées du jardin qui réussissent bien des merveilles à Djibouti.
Quoi de plus reposant qu’un beau jardin ? Des fleurs aux légumes, tout est bon, tout est beau dans le jardin. Véritable anti-stress, source de bien-être pour le moral et le corps, il est un espace privilégié pour petits et grands. Et c’est justement pour échanger autour de cette passion du jardin que la page Facebook « les Jardiniers amateurs de Djibouti » a vu le jour en janvier 2020.
Du novice à l’ expérimenté, du jardinier d’agrément au passionné de potager, le groupe est un lieu d’échange entre tous les jardiniers amateurs à Djibouti. Il compte à ce jour plus de 1400 membres qui postent des photos de leurs bouts de jardin, partagent leurs expériences et échangent leurs bons plans. Nous avons eu l’immense plaisir de recueillir le témoignage de deux membres, Ifrah Said Farah la créatrice de la page “les Jardiniers amateurs de Djibouti” et Choukri Abdillahi Mohamed, une jardinière membre très active sur la page Facebook.
Ifrah et “Beer Baldi, le jardin suspendu
Ifrah Said Farah enseigne à l’Université de Djibouti et à côté de son métier passionnant, elle possède une passion tout aussi dévorante : le jardinage. Jardinière hors-pair, tout pousse chez elle : fleurs, arbres fruitiers, plantes médicinales. “C’est bizarre mais comme je n’ai pas suffisamment de sol, je cultive dans des pots ou le plus souvent dans des boîtes récupérées (bidon d’huile, de Javel, boîte de lait vide…). 80% de mon jardin est constitué en pots” nous affirme-t-elle. C’est elle qui a été à l’initiative du groupe les Jardiniers amateurs de Djibouti, véritable mine d’or pour les amoureux des plantes. Elle nous raconte aujourd’hui son histoire.
D’où est venue cette passion pour les plantes ?
J’ai été initiée au jardinage durant mes études universitaire en France. La famille chez qui je logeais avait un grand jardin dans la ville de Toulouse. La mère de famille plantait et entretenait toute seule son jardin. J’ai commencé à lui donner un coup de main de temps en temps le week-end et puis, petit à petit j’ai pris plaisir à cette activité qui me détend et finit par la pratiquer toute seule. De retour au pays, j’ai eu l’agréable surprise de voir le jardin du Kempinski. De plus, dans mes recherches sur les plantes et le climat, j’ai vu plusieurs vidéos du « Miracle Garden » de Dubaï. Ce qui a été réalisé là-bas est effectivement un véritable miracle, dans ce pays qui a presque le même climat que Djibouti. C’est à partir de là que mon amour pour les plantes a démarré et que le jardinage est devenu pour moi un challenge et surtout une passion.
Qu’est-ce qui te plaît tant dans l’aménagement d’un jardin ?
Au fait, en matière d’aménagement, je suis très art graphique. Tout doit être harmonieux dans un jardin pour constituer un bel espace intérieur vert et fleuri qui appelle à la détente et la sérénité. Les couleurs, les formes et les objets doivent concourir à créer une mini-jungle où les humains, les oiseaux, les papillons et abeilles trouveraient leur quiétude.
Pourquoi as-tu créé le groupe « Jardiniers amateurs à Djibouti » ?
Quand notre jardin d’intérieur a commencé à prendre forme avec de belles plantes à fleurs, des arbres fruitiers (melon, grenadier, bananier, corossolier, papayer, badamier, madheedh), un petit potager (tomates, gombos, aubergines, coriandre, basilic, menthe), les amis qui nous rendaient visite étaient incroyablement étonnés. Ils ne pensaient pas que tout ça pouvait pousser dans une maison et surtout dans des pots pour certaines plantes. C’est à ce moment-là que je me suis dit qu’il faudrait peut-être montrer à plus de personnes ces réalisations pour sensibiliser un maximum de personnes à la plantation d’arbres. Il fallait surtout montrer que c’est possible, si nous l’avons fait, c’est que tout le monde peut le faire, à condition d’aimer la verdure et d’y croire. Mon rêve d’un Djibouti vert a pris forme dans ma tête et les sensibilisations passent mieux à travers les réseaux sociaux. De là est partie la création du groupe « Jardiniers amateurs à Djibouti » sur Facebook.
Est-ce qu’il est difficile d’avoir un jardin à Djibouti à cause du climat ?
C’était un challenge pour mon mari et moi d’arriver à créer et à maintenir un petit jardin dans la maison. Il nous a suffit de choisir des plantes tropicales qui résistent à ce climat. Pour ma part, j’ai commencé par jeter toutes les graines ramenées de France et qui ne prenaient pas ici. Ce qui est normal car nous n’avons pas les mêmes conditions climatiques. Ensuite, nous avons entrepris de visiter les jardins d’Ambouli les week-ends pour nous ressourcer et avoir une idée de la flore locale survivante. D’ailleurs, les conseils des jardiniers professionnels d’Ambouli nous ont beaucoup aidés à démarrer notre projet de plantation. De cette façon, nous nous sommes fait une idée des plantes qui conviennent au climat de notre pays.
Quelles sont tes plantes favorites ?
Mon coup de cœur, ce sont les plantes à fleurs car je trouve qu’elles égayent vraiment une maison et participent à la création d’un micro-système (oiseaux, abeilles, papillons). Ma plante favorite est le bougainvillier qui se dégrade en 4 couleurs et nous donne des fleurs rouges, roses, oranges et blanches à longueur d’année. J’aime bien aussi la plante de menthe. Parfumer son thé avec la menthe coupée de son jardin est un plaisir et une saveur incommensurable.
Le paradis familial de Choukri
Très active dans le domaine de l’entreprenariat, ce sont ses nombreux déplacements professionnels en Europe et au Canada qui ont inspiré à Choukri la passion du jardin. Mais chez elle, le jardin c’est aussi une histoire de famille. C’est d’abord son papa qui lui a transmis plus jeune cette passion pour les plantes, cette envie de jardiner et de créer son jardin. J’entretiens le jardin depuis presque 10 ans, suite au décès de mon père puisque c’est lui qui s’en occupait auparavant. nous confie-t-elle. Elle a depuis façonné de beaux jardins dans sa maison à Djibouti, mais également chez elle à Arta.
Que te procure ton jardin ?
Pour moi, faire une pause dans mon jardin chez moi à Djibouti, à Arta, ou même dans mon institut me procure un sentiment de bien-être. Ce sont des moments privilégiés qui me permettent de me débarrasser du stress dû aux longues journées de travail et c’est surtout une source d’inspiration.
Mes étudiants aiment beaucoup se prendre en photo dans la verdure de mon institut dont les murets transmettent des messages de motivation.
Que t’apporte la page Facebook « Les Jardiniers amateurs à Djibouti » ?
À travers la page, j’ai découvert des personnes avant tout. Des passionnés de plantes et de jardins, de nature en général, avec lesquels j’ai plaisir à discuter. J’ai beaucoup appris aussi sur des plantes dont j’ignorais l’existence, des astuces de jardinage, etc.. Grâce à la page, je trouve également des bons plans d’achats par exemple pour des pots, des graines ou des petites plantes pas chères.
Comment aménages-tu tes espaces verts ?
Je ne suis pas une experte en jardinage mais mon choix dans l’aménagement est plus dans les allées. Je fais par ailleurs appel aux services de jardiniers professionnels djiboutiens pour l’entretien de tous ces jardins.
Quelles variétés de plantes préfères-tu ?
J’aime beaucoup les plantes médicinales et les fleurs de petites de tailles. Mais avant tout, il faut qu’elles soient résistantes à la chaleur de l’été à Djibouti. Dans mon jardin à Arta, je plante beaucoup d’arbres fruitiers comme le papayer, le manguier, le grenadier, etc..
Que trouves-tu difficile dans le jardinage ?
Pour moi, ce serait reconnaître les mauvaises plantes. Une autre difficulté est de connaître les périodes à laquelle une certaine plante doit être entretenue. Pour cela, il suffit juste de donner de son temps en entretenant suffisamment son jardin.
Les conseils précieux de nos jardiniers
Quelles sont selon vous les 3 pratiques indispensables à mettre en œuvre pour un beau jardin ?
À cette question, toutes les deux s’accordent sur l’importance de l’entretien des plantes qui peut être souvent chronophage. “Entretenir constamment en arrosant, en enlevant les mauvaises plantes et en prévenant l’installation des insectes est primordial” souligne Choukri. Pour Ifrah, il faut savoir choisir des plantes résistantes au climat et avoir une passion pour le jardinage.
Les conseils d’Ifrah pour les novices du jardinage
“Je conseillerais à une personne qui débute de commencer tout doucement avec des plantes résistantes potagères (basilic) ou fleurs (bougainvillier, pervenche, Tahiti, hibiscus). Dans un premier temps, il faudrait mieux se procurer ces plantes auprès des professionnels car on gagne énormément de temps (la plante est déjà grande et l’entretien est plus aisé durant cette étape).
Ensuite, il faut recréer les conditions optimales pour que la plante s’acclimate et survive (de la bonne terre de jardin, ou du terreau, du soleil et de l’eau). Et surtout il faut faire attention à l’arrosage qu’il faudra nécessairement ajuster en fonction des besoins de la plante et des saisons.”
“Rien ne pousse à Djibouti”, que répondez-vous à cette affirmation ?
“Il y’a la fausse idée à Djibouti que rien pousse et dissuade les djiboutiens de se mettre au jardinage.” nous dit Choukri. Un point de vue partagé également par Ifrah. “Je pense qu’il y a surtout un frein mental. Il faut aller au-delà des préjugés, essayer, réessayer pour arriver au but” nous affirme Ifrah. “Faire verdir et fleurir sa maison à Djibouti n’est plus une utopie, c’est devenu une réalité pour moi et pour beaucoup de mes compatriotes passionnés des plantes.“
Dans une société où tout se jette, le problème des déchets prend de plus en plus de place. Ces ordures polluent considérablement nos écosystèmes et peuvent même, dans certains cas, être une menace pour notre santé. Mais face à ce constat, un jeune entrepreneur djiboutien pourrait avoir trouvé la solution à ce problème pour Djibouti.
Une machine qui transforme les déchets en cendres
Finaliste de la première édition du concours d’entrepreneuriat D-Startup organisé par le Fonds Souverain de Djibouti, Abdillahi Ahmed est un jeune entrepreneur djiboutien déterminé, prometteur et rempli d’ambitions. A tout juste 25 ans, il a déjà fondé sa startup Zeta Corp avec une idée bien en tête : celle de révolutionner le traitement des déchets à Djibouti. Pour y parvenir, il compte sur une drôle de machine baptisée ASHER qui promet de réduire les déchets solides en cendres sans les brûler.
« Les déchets ont longtemps été un problème à Djibouti mais aussi en Afrique. Nous brûlons et jetons nos déchets un peu partout. Je veux offrir une alternative à ce problème avec le ASHER » dit-il.
Comment fonctionne-t-il ?
Le ASHER est un petit appareil de 6 mètres de haut qui peut réduire la plupart des déchets solides en cendres, à l’exception du verre et des métaux. En quoi alors cet appareil est-il différent d’un incinérateur lambda puisqu’il y’a production de cendres et donc combustion ? Pour répondre à cette question, il a fallu nous replonger dans nos livres de chimie.
Lorsque les déchets sont mis dans l’Asher, ils finissent dans la chambre de dégradation thermique. Sous la chaleur extrême de la chambre (jusqu’à 1000°C), ils se décomposent via le processus de pyrolyse. Pour rappel, la pyrolyse c’est lorsqu’une substance se décompose sous l’action de la chaleur et sans autres réactifs.
La chaleur générée par le processus est maintenue uniquement à l’intérieur de la chambre. Ainsi, plus la machine fonctionne longtemps, plus la température interne sera élevée. Ce n’est donc pas une combustion mais une décomposition chimique qui détruit les déchets dans l’ASHER. Il en résulte alors des cendres et de petites quantités de gaz. Des cendres qui mélangées à de la sciure de bois peuvent devenir de l’engrais organique, nous a expliqué Abdillahi. Elles sont non dangereuses et conformes aux normes del’Agence américaine de protection de l’environnement, a-t-il ajouté. Si celles-ci ne peuvent pas être transformées en fertilisant à cause de la nature des déchets traités (par exemple : les couches, les plastiques), les cendres peuvent être utilisées à d’autres fins, comme pour la fabrication de pavés destinés à l’aménagement paysager. Un moyen de valoriser le contenu de nos poubelles.
La machine produit 4 % de son poids d’origine sous forme de cendres donc pour 1000 kg de déchets, nous n’obtiendrons que 40 kg de cendres. Les 5 à 6 % restants sont des déchets non gérables, qui comprennent les déchets métalliques, céramiques et de béton.
Une brique de sable créée à partir des cendres
Les cendres produits sont inodores et sans danger
Le ASHER nous vient tout droit de Malaisie et a été mis au point par Roland TEE. En 2010, à la retraite après toute une vie à travailler dans l’industrie de l’eau, ce sexagénaire malais, a décidé d’apporter une solution à la problématique de traitements des déchets dans dans sa ville. Après des dizaines de prototypes, il met alors au point le ASHER.
C’est en 2019, alors étudiant en Business Management que dans ce pays, que Abdillahi fait la connaissance de Roland TEE et de son associé Pang. Une belle rencontre qui a débouché deux années plus tard sur un partenariat prometteur, car Zeta Corp est aujourd’hui le référent exclusif de la marque en Afrique.
Abdillahi Ahmed le pdg de Zeta Corp en compagnie de Roland TEE, le créateur de l’ASHER
Une machine respectueuse de l’environnement ?
Des gaz inoffensifs
A Djibouti, on produit par jour, 300 tonnes de déchets organiques et inorganiques qui finissent en grande majorité au centre d’enfouissement de Douda. Mais au niveau mondial, l’incinération reste le mode majeur de traitement des déchets. Une pratique toujours controversée car accusée de diffuser des substances polluantes dans l’environnement avec des effets néfastes sur la santé humaine.
Contrairement aux incinérateurs, l’ASHER promet un procédé respectueux de l’environnement. D’après l’inventeur malais, les gaz produits à l’issue du processus de pyrolyse sont neutres et inoffensifs. Pour cause, la machine possède un système de filtration de l’eau pour empêcher les émissions toxiques résultant de ce processus, d’être rejetés dans l’atmosphère. Le ASHER dispose à ce jour de plusieurs rapports d’essais d’organismes de vérification qui attestent de la sûreté de l’appareil pour la santé et l’environnement.
Aucune énergie pour fonctionner
L’autre avantage nous a précisé Abdillahi est que comparé aux qui utilisent du carburant comme le diesel pour brûler les déchets, le ASHER n’a besoin d’aucune énergie à l’exception d’un petit feu pour démarrer. La chaleur créée est alors stockée dans les parois de l’appareil, faisant monter la température à l’intérieur et créant l’effet pyrolyse qui réduit en cendres les ordures. La décomposition des matières libère encore plus de chaleur, qui stockée de nouveau dans les murs, augmente la température dans l’appareil…un cycle se met en place. Tant que la machine est alimentée en déchets, elle continue alors de fonctionner sans électricité, ni gaz, ni carburant.
Pour les besoins primaires (ventilateur, tableau d’affichage), l’électricité produite à partir des panneaux solaires intégrés est plus que suffisante, ce qui permet au Asher de continuer à fonctionner même sous la pluie ou de faible ensoleillement.
Dresser un mur contre les pollutions
Nous produisons actuellement dans le monde en moyenne 2 Milliards de tonnes de déchets par an. Une production sans cesse plus importante avec des impacts sur notre environnement et notre santé. Djibouti n’échappe pas à la règle. Des centaines de milliers de tonnes d’ordures ménagères y sont produites par an. Des déchets qu’il importe de collecter, de transporter, de stocker et de traiter.
Là où la machine de Zeta Corp est intéressante, c’est qu’elle est mobile.
« Le ASHER va là où il y’a les déchets, c’est un gain de temps et d’argent » nous explique Abdillahi, le dirigeant de Zeta Corp. Sa fonction portative permettrait donc à la machine d’être disposée un peu partout : aux environs des marchés, des villes, dans les zones rurales, les terrains difficiles, les parcs nationaux. Placée près des décharges, elle éviterait les incinérations à ciel ouvert de déchets, responsables de pollution atmosphérique.
Et bien évidemment lorsqu’on parle de déchets, impossible de ne pas mentionner la pollution plastique qui empoisonne la planète toute entière. A Djibouti, les sacs plastiques sont monnaie courante et se retrouvent facilement jetés dans la nature ou dispersés à chaque coin de rue. Bouteilles , plastique, caoutchouc, tubes et pneus, déchets mixtes, le ASHER est capable de traiter la plupart des déchets tout en étant respectueux de l’environnement. Un bon moyen pour réduire la pollution plastique générée dans le pays. C’est le défi que Abdillahi Ahmed et sa jeune startup Zeta Corp ont décidé de relever à Djibouti.
Notre époque et celle de nos parents étaient bien différentes, chacune possédant ses atouts et ses inconvénients. En matière d’écologie, nos parents étaient bien meilleurs aussi à Djibouti. Voici 5 faits qui montrent qu’ils étaient plus écolos que nous.
Nos parents, attentifs à l’écologie avant l’heure
Dans une société de consommation toujours en pleine vitesse, on constate aujourd’hui un retour vers un style de vie plus minimaliste. Les contraintes écologiques interrogent les individus sur leurs habitudes et pratiques de consommation. Et si c’était mieux avant ? Et si nos parents et grands-parents djiboutiens étaient meilleurs en matière d’écologie ?
Il faut dire que la vie de nos parents à Djibouti étaient très différentes de celle que nous menons actuellement. Ils avaient une vie plus simple, plus économique et surtout plus respectueuse de l’environnement. Ils pratiquaient, de manière instinctive, la sobriété, le consommer local, le zéro déchet et le faire soi-même.
Après avoir échanger avec ma mère, voici quelques pratiques de vie anciennes mais écolos que vous pourriez peut-être adopter :
Utiliser des paniers en osier
Il y’a 50 ans, notre environnement n’était pas envahi par le sac plastique. A la place, nos parents utilisaient des paniers en osier pour faire leurs courses au marché. En provenance du Yémen ou fabriqués à Djibouti selon le modèle, ils coûtaient pas chers.
Très solides, les paniers en osier se conservaient pendant longtemps. Biodégradables, écologiques, ils étaient aussi une alternative aux sacs plastiques qui représentent aujourd’hui un danger pour notre santé et notre environnement.
Coudre ses vêtements, une démarche écologique
A Djibouti, en pratiquant la couture, nos parents étaient déjà bien plus attentifs à l’écologie que nous. Ils participaient en effet, sans forcément le savoir, à la mise en place d’une mode durable avec un impact environnemental moindre.
Je me rappelle que ma mère nous emmenait chez le couturier pour nous confectionner nos habits. Qu’il s’agisse du modèle, de la couleur ou de l’imprimé, on effectuait nos choix en feuilletant des magazines de mode pour enfants. C’étaient des vêtements de qualité qui duraient plus longtemps que ceux du marché.
Aujourd’hui, la production et la surconsommation de vêtements détruisent la planète. Le secteur du textile est le cinquième plus gros émetteur de gaz à effet de serre. On achète trop et trop souvent. La couture est donc le geste écologique adopter pour lutter contre le gaspillage vestimentaire.
Réparer c’est lutter pour l’écologie, nos parents le faisaient déjà!
Nos parents à Djibouti savaient tirer le meilleur de leurs vêtements et de leurs chaussures. Alors que la plupart d’entre nous, jetons aujourd’hui nos affaires au moindre dégât, ils n’hésitaient pas à les réparer chez le couturier ou le cordonnier du coin. Ce qui par ailleurs faisait vivre ses petits métiers d’artisanat qui disparaissent de nos jours à Djibouti.
Pareil pour les appareils électroménagers, comme les réfrigérateurs qui en cas de panne, étaient réparés par des artisans-réparateurs installés près de l’Avenue 13 ou de la place Raimbeau à Djibouti ville. On retrouve encore aujourd’hui quelques locaux mais pas autant que dans le passé.
Un vêtement ou un accessoire que l’on répare, c’est moins de déchets, plus écologique et donc moins d’impact sur l’environnement. Pensez alors à faire réparer vos habits et vos appareils avant de vous en débarrasser.
Mais nos parents avaient-ils conscience de leur penchant pour l’écologie ?
Est-ce que nos parents à Djibouti étaient véritablement dans une démarche écologique ? La réponse est probablement non.
Nos parents étaient convertis à l’écologie sans le savoir. Ils avaient un mode de vie plus modeste et moins gourmand non par choix mais sans doute par nécessité. Contrairement à nous, nos parents djiboutiens avaient moins de moyens et moins de choix de consommation. La conscience écologique actuelle est très différente, avec une jeune génération djiboutienne qui veut se détacher des modèles de consommation et de vie déjà établis. Elle a parfaitement conscience de l’aspect écologique de son combat.
Mais qu’ils en étaient conscients ou non, nos parents faisaient preuve d’un bon sens dans leurs habitudes de consommation. Rien ne nous empêche maintenant de nous en inspirer pour réduire notre empreinte écologique à Djibouti.
S’il y’a une chose qui n’a jamais changé à Djibouti : ce sont ces femmes artisanes installées près de la rue Marchand. Gardiennes de savoir-faire ancestraux, elles tissent le raphia et perpétuent ainsi l’artisanat local. Un secteur qui mériterait d’être encouragé à Djibouti en renforçant notamment l’économie locale et en valorisant une approche éthique et écologique. Toutes les femmes que j’ai rencontrées avaient chacune une histoire mais je vous raconte aujourd’hui celle de Saharla.
Saharla, une vie à servir la vannerie
Saharla Hassan vient de souffler ses 63 bougies. Installée à même le sol, la tête penchée sur son ouvrage, difficile d’apercevoir son visage du premier regard qui est dissimulé sous un grand parasol, la protégeant ainsi du soleil. Sans artifice, vêtue d’un grand châle qui enveloppe tout son buste, elle reflète la simplicité élégante des femmes djiboutiennes.
Cette place, c’est à la fois son atelier et sa boutique, elle y passe des heures à tresser les feuilles du palmier, variété la plus répandue à Djibouti. Elle en fait des trésors uniques exposés devant elle, à la vue des passants. Des paniers, des sacs, des plateaux, des accessoires déco, elle fabrique des produits d’artisanat uniques, utiles, durables et écologiques. Saharla maîtrise ce qu’on appelle l’art de la vannerie. Il y’a quelques jours, elle a accepté de répondre gentiment à mes questions sur son métier de vannière.
En quoi consiste ton métier ?
Je tresse les branches du palmier pour créer des objets que je vends. Les feuilles de palmier branches que j’utilises proviennent de la région d’Obock où cet arbre est cultivé. Les branches sont récupérées, séchées, découpées et enfin vendues 500 francs djiboutien (environ 2,5 euros). Je commence d’abord par tisser le disque qui constitue le fond du sac et généralement je finis un sac moyen en une journée. Pour confectionner ce grand panier par exemple, j’ai utilisé 3 bottes de feuilles.
Je colore également les branches du palmier avec de la teinture pour décorer et embellir les créations. Ces sacs et paniers sont très résistants. Regarde celui-ci, tu pourras l’utiliser pendant des années et il restera intact.
D’où vient ta passion pour la vannerie ?
Aussi loin que je me souvienne les femmes de mon village pratiquaient cette activité. Elles tissaient le raphia pour en faire des objets qu’elles vendaient sur les marchés de Djibouti. Lorsque je me suis mariée, j’ai naturellement emboité leurs pas et décidé de devenir artisan comme ces femmes qui m’ont d’ailleurs tout appris. De plus, grâce à cette activité j’aidais feu mon mari, qui travaillait aussi à l’époque, pour subvenir au besoin de notre famille.
Depuis combien d’années fais-tu ce métier d’artisan ?
Ça doit faire une vingtaine d’années, plus, je m’en rappelle plus exactement. Mais j’ai toujours fait cela. Je me rappelle que j’ai commencé l’artisanat et la vente de ces créations lorsque j’étais enceinte de ma 2ème enfant. J’ai eu 6 autres enfants après cela. Aujourd’hui, mes enfants ont eu des enfants à leur tour et je continue toujours cette activité.
Les produits se vendent bien ? Arrives-tu à vivre de cette seule activité ?
À peine. Ils nous arrivaient de vendre pour 30 000 milles francs à 40 000 milles francs en UNE seule journée, à l’époque. Maintenant, nous gagnons la même chose difficilement en 3 mois. Je suis veuve, j’ai eu 8 enfants dont 6 qui sont toujours vivants. Une de mes filles et 3 de mes petits enfants vivent actuellement avec moi. Il est difficile de vivre avec le peu que je gagne ici surtout avec toutes les charges à payer. Mais je remercie Allah en toute circonstance.
Qui sont tes clients habituels ?
Au début de mon activité, la plupart de nos clients étaient les touristes ou les étrangers de passage à Djibouti qui apprécient les créations artisanales. Aujourd’hui, j’ai plus de clients djiboutiens mais les grosses commandes se font plus rares. Elle nous avouera également la pénibilité du travail de la vannerie. « C’est fatiguant, surtout pour les yeux mais je me sens bien, j’ai encore la santé pour continuer ce métier ».
Aimerais-tu transmettre ton savoir-faire ?
Oui j’aimerais bien mais les jeunes ne veulent plus faire ce métier et trouvent ce qui a attrait l’artisanat comme « démodé ». Mais c’est tellement important car cela fait partie de notre patrimoine culturelle et devrait être préservé. C’est également une alternative à ces sacs plastiques que l’on trouve partout. Il y’en avait pas autant à l’époque.
Botte de feuilles de palmier
L’avenir de l’artisanat local et écologique à Djibouti
Aujourd’hui la demande citoyenne en matière d’écologie est de plus en plus présente. On observe une tendance qui prend de l’ampleur petit à petit : celle du retour au naturel. Et elle concerne tous les domaines : agriculture, cosmétique, bien-être, etc. Une partie de la population est à Djibouti est ainsi à la recherche d’une alternative écologique et durable à leur mode de consommation actuelle et l’artisanat local peut être la solution.
Il faut pour cela valoriser le travail des artisans comme Saharla. Il y’a déjà eu la tenue d’exposition-ventes de produits artisanaux organisées par le ministère de la Femme et de la Famille et de l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes en ce sens.
Aujourd’hui le marché des chats en ligne a explosé à Djibouti. Il faudrait donc booster leur visibilité sur Internet et les réseaux sociaux notamment par une bonne communication et un marketing digital. La création d’un annuaire Web dédié aux artisans à Djibouti serait un atout. La mise en place d’ateliers d’immersion animés par les artisans à tous les curieux serait un excellent moyen de partager la richesse de l’artisanat djiboutien. Ces ateliers permettraient aussi aux artisans de transmettre leur savoir-faire et pérenniser leur art. Avec un bon accompagnement, l’artisanat peut devenir une véritable force économique à Djibouti. Ce secteur plein d’avenir devrait être ainsi intégré dans les efforts du pays en matière d’écologie et de développement durable.