Pollution numérique, un mal invisible

30 Jan, 2022

Envoyer un mail, faire une recherche sur Google, regarder un film en ligne ou bien surfer sur les réseaux sociaux, tous les jours nous effectuons des actions qui semblent simples et anodines. Mais saviez-vous que ces activités numériques sont très polluantes ? C’est ce que l’on appelle la pollution numérique ou digitale avec un impact sur l’environnement encore souvent méconnu.

 
 

La pollution numérique, c’est quoi ?

La pollution numérique c’est la pollution environnementale engendrée par les nouvelles technologies. Cette pollution numérique provient d’une part de l’utilisation globale d’Internet mais également de la fabrication massive de nos appareils technologiques et de leurs usages.

 

Pendant de très nombreuses années, le numérique était considéré comme un levier de croissance économique, de développement social et environnemental. C’était aussi le moyen de réduire l’impact écologique de nos sociétés par la dématérialisation de nos informations et nos processus. Mais ce modèle montre aujourd’hui ses limites avec une pollution numérique en constante progression. Elle représentait 1% des émissions de gaz à effet de serre il y’a 15 ans, en 2020 était de 4% et en 2025, elle est prévue à 8%.

 

 

Les 3 principales sources de pollution numérique

 

 

  1. La fabrication des équipements numériques nécessite une grande quantité d’énergie à cause de l’extraction de minerais précieux et rares. Cette étape en en plus d’un désastre écologique avec la pollution des rivières et des nappes phréatiques, c’est aussi un drame sanitaire car l’extraction se fait dans des pays pauvres et souvent minés par les guerres civiles. La fabrication représente 80% de la pollution numérique, ce qui en fait la phase la plus polluante.
  2. Une fois fabriqués, l’utilisation des outils numériques pose un vrai souci écologique. Les millions de données échangés dans le monde sont stockées dans des centres de stockage appelés “datas centers” qui sont alimentés en électricité en continu. Selon les experts, si Internet était un pays, ce serait le troisième plus gros consommateur mondial avec 70 milliards de kilowatt par jour derrière la Chine et les États-Unis.
  3. La troisième cause de la pollution numérique est la pollution générée par les objets numériques en fin de vie. En effet, il est de plus en plus difficile de les recycler, ils finissent alors dans des décharges à ciel ouvert dans les pays pauvres, ce qui est alourdit un peu plus l’empreinte écologique du numérique.

 

 

Top 10 des gestes pour réduire son impact digital

 

L’écologie digitale, encore peu connu, permet de sensibiliser tout le monde sur une meilleure utilisation du numérique pour éviter la pollution liée au secteur. Le but n’est pas de stopper complètement la progression technologique mais de la ralentir. Voici donc 6 bonnes pratiques d’écologie digitale à adopter pour diminuer votre pollution numérique :

 

1. Une boîte mail plus légère

 

Faites régulièrement du tri dans votre boite mail en supprimant tous les emails inutiles (spams, brouillons) et en vidant la corbeille. Vous pouvez soit le faire manuellement, soit utiliser une application gratuite comme Cleanfox qui vous débarrasse des emails, newsletters, spams indésirables d’un clic. Un email stocké dans une messagerie pendant un an, c’est 19 g de CO₂.

 

2. Une meilleure utilisation des moteurs de recherches

 

Fermez les onglets que vous n’utilisez pas pour éviter de solliciter les serveurs et générer ainsi une dépense d’énergie inutile. Enregistrez les sites que vous utilisez le plus souvent en favoris pour éviter des requêtes supplémentaires.

 

7g c’est l’émission de CO₂ produite par une recherche Google.

 

3. Adoptez des moteurs de recherche éco-responsables

 

Utilisez des moteurs de recherches respectueux de l’environnement comme Ecosia qui reverse 80% de ses bénéfices à la plantation d’arbres dans le monde. 1 arbre planté toutes les 45 recherches effectuées. Il y’a aussi le moteur de recherche français Lilo qui finance des projets liés à la protection des animaux et de l’environnement.

 

4. Faites attention aux vidéos

 

Plus la définition de vos vidéos est élevée, plus elle sera lourde et donc polluer. Pensez donc à réduire la qualité des vidéos. Préférez le téléchargement au streaming. En effet, selon Greenpeace, le streaming vidéo émet plus de 300 millions de tonnes de gaz à effet de serre par an, ce qui représente l’équivalent annuel des rejets de CO2 d’un pays comme l’Espagne.

 

5. Chouchoutez vos appareils

 

Prenez soin de vos appareils pour ne pas en changer tous les 2 ans. On devient écolo jusqu’au bout!

 

6. Débranchez tout

 

Lorsque vous ne les utilisez pas, éteignez vos appareils électriques tels que le modem et le routeur, plutôt que de les laisser en mode “veille”. Vous faites des économies d’énergie et donc moins de pollution.

 

D’ici 5 ans, si rien ne change, la pollution du secteur du numérique pourrait dépasser celle du trafic automobile mondiale. Sensibiliser donc autour de vous à l’écologie digitale pour réduire la pollution liée au numérique et aider la planète. Alors agissons ensemble!

Par Amina Idan Paul

Sur le meme sujet

You cannot copy content of this page